De liens et d'exils
Sous la direction de Nadia Sabri
- Prix :
- 25 €
Du 15 novembre 2018 au 3 février 2019 se tient à la fondation Boghossian / Villa Empain l'exposition De liens et d'exils. La problématique de l’exil est au coeur de l’histoire de la famille Boghossian, dont la Fondation éponyme a pour vocation de rapprocher les peuples par le biais de la culture. En cette période où se multiplient les appels à ériger des murs entre les pays, et où des migrants traversent quotidiennement les frontières au péril de leur vie, il a semblé important d’explorer cette thématique du lien et de l’exil.
Cette exposition, associée à un projet de résidence d’artistes à la Villa Empain et dans les espaces partenaires du Moussem – Centre Nomade des Arts, réunit ainsi les regards de sept artistes, installés au Maroc, en France ou en Belgique, sur la question de l’exil, et fait dialoguer une sélection d’oeuvres. La curatrice Nadia Sabri nous propose un regard inédit sur la question de l’exil. En mettant en avant les liens que tout déplacement est capable de susciter, elle nous propose d’aller au-delà des définitions classiques de la notion d’exil. Zainab Andalibe, Randa Maroufi, Hassan Darsi Hanane El Farissi, Abdessamad El Montassir et Wiame Haddad sont les artistes-phares de la jeune scène montante marocaine révélés par cette exposition. Cet ensemble invite le visiteur à explorer, à travers une variété de supports et de techniques, les différentes réalités que peuvent recouvrir la notion d’exil en convoquant notamment les questions d’espace, de temps, d’histoire et de culture. L’exposition présente ainsi de nombreuses stratégies formelles et propose des significations nouvelles sur ce thème, à la fois universel et contemporain. À titre d’exemple, dans le projet Ceuta’s Gate, Randa Maroufi documente les situations observées à la frontière de
Ceuta (Sebta), théâtre de trafics et de flux multiples. Son oeuvre entre en résonance avec le travail performatif de Zainab Andalibe Fil d’Ariane qu’elle réalise dans le désert. Citons également Abdessamad El Montassir qui explore dans son film Achayef, et globalement dans le projet Al Amakine, la question déterminante du patrimoine immatériel et réalise notamment des projets collaboratifs et interdisciplinaires, créant des oeuvres à la frontière des arts.
Des textes réflexifs des écrivains Abdelkébir Khatibi et Rita ElKhayat, de l’anthropologue Marko Tocilovac, de Mhani Alaoui, anthropoloque et écrivaine ainsi que de l’historienne de l’art Carol Solomon complètent l’ouvrage.
Date de parution : 2018
18 x 25 cm – couverture rigide
Édition reliée – 143 pages, nombreuses illustrations en couleurs
Édition trilingue : français, néerlandais, anglais
ISBN : 978-2-87572-039-9